Exposition UP SAPIENS 2023

Présentation des oeuvres dans l'ordre d'une promenade dans l'exposition au Créole Arts Café, 103 rue Victor HUGO 97250 SAINT-PIERRE

L’association « In Solidum », qui signifie
« Responsable pour le tout » a été créée sous l’impulsion de sa présidente, Madame Manuella TOUSSAY, le 25 Avril 2018. Depuis ses débuts, l’association œuvre pour l’insertion socio-professionnelle et la valorisation des déchets, notamment de bouteilles plastique, à travers l’art.

Au gré de nos inspirations nous avons conçu des bijoux, des petits objets déco et des luminaires, et au fil du temps, du mobilier, des vélums, et des décors destinés à l’événementiel.

Ce cheminement nous dirige vers des projets plus ambitieux et spectaculaires où nous intégrons bien volontiers d’autres déchets, dans le strict respect de nos valeurs. Pour l’avenir et dans la continuité, nous aspirons à produire des œuvres monumentales. Le plastique, déchet pollueur par excellence, s’avère être, entre nos mains, une source d’inspiration sans limite.

Cette douche d’immersion symbolise le passage vers la régénération de la matière et de l’humain face aux enjeux environnementaux. 

Composée d’une accumulation d’anneaux de bouteilles plastique surplombée d’une grille de ventilateur, elle-même couronnée d’un mandrin carton, le tout est recouvert d’un plissé de feuilles d’aluminium industriel utilisées dans les transports de marchandises.

4 déchets pour une œuvre upcyclée rafraîchissante.

Même à y regarder de près, on peine à croire que cette lampe design est le résultat d’un ingénieux upcycling. Et pourtant, la structure et ses boucles contorsionnées comme des bigoudis sont toutes deux issues de bouteilles plastique PET ayant contenu des boissons gazeuses. 

Par ailleurs, comme toutes les productions d’In Solidum, elle est une pure création écologique. 

Membre co-fondateur du PABE en 2007, je participe depuis lors aux activités artistiques, culturelles et amicales de l’Association. Cette proximité de l’Art est le grand plus qui change le quotidien.

Une petite collection de très belles boîtes en carton est le point de départ de cette sculpture. De solides boîtes collées forment la structure, l’ossature pourrait-on dire. Tandis que d’autres boîtes, en carton plus léger, ont permis de découper de petits éléments floraux et d’habiller le corps d’une peau fine et colorée, manteau de Klimt.

Notre Terre brûle.

Une glacière et quelques glaçons parviendront-ils à la refroidir ?

Artiste peintre plasticienne. Photographe artistique.
Je suis guadeloupéenne, âgée de 61 ans.

Mon installation dénonce le fait de consommer à tout prix. D’abord par obligation, puis par addiction.

Le scénario d’un client tiré et traîné par son chariot montre d’une manière humoristique sa façon de consommer et de devenir esclave de son propre caddie et des offres de ventes qui lui sont proposées. Une approche très sarcastique mais bien réelle pour montrer que nous sommes déjà noyés dans les méandres de la grande distribution quel qu’en soit le prix.

Principalement céramiste, je suis également cueilleuse, collectionneuse, touche à tout, expérimentatrice...
J’ai toujours aimé créer avec n’importe quels matériaux disponibles, que ce soit avec la terre, le carton, le papier mâché, les coquillages ou avec des objets trouvés dans la nature ou dans les poubelles.

Depuis une quinzaine d’années, j’ai participé à plusieurs expositions en Martinique, en tant que céramiste.
Aujourd’hui l’exposition « Up Sapiens » me donne la possibilité de recycler certains objets autour d’un de mes questionnements actuels « Que reste-t-il ? »

Ce qui reste 

Beau comme un pot d’échappement 

Parlez dans le mégaphone

Mes 3 objets ont été créés autour du thème « Que reste-t-il ? »

Ce thème, qui peut être décliné sur un versant philosophique avec le passage du temps sur nos vies, m’a permis de redonner vie à une ancienne roue de vélo qui tourne et fait voler des petits mots à la manière des omikuji japonais.

De manière plus prosaïque, les restes sont aussi matériels. Que pourrait-il rester de nos routes, de nos voitures ? 

Des plots, un pot d’échappement …transformés en nouvel objet usuel, comme des lampes.

Rien ne se perd, tout se transforme…

Après de nombreuses années d'exercice en tant qu'architecte et scénographe au sein de mon agence libérale, j'ai décidé en 2004 de transférer mon expérience en arts appliqués dans l'encadrement d’étudiants en diplôme de métiers d’arts du bois puis en 2016 dans l'encadrement d’étudiants en diplôme national de métiers d’art et du design d'espace au sein du lycée Victor Anicet en Martinique.

L'objet confectionné pour l’exposition Up Sapiens se veut fonctionnel dans son recyclage mais aussi il questionne le présent pour nos avenirs. STOP À QUOI ?

Je suis issue de I’asphalte et de la plage, d'une récupération et d'une cueillette, d'un matériau composite qui ne peut être que détourné et d’une matière totalement recyclable

Je suis une table de débat qui met en lumière un " STOP"

 À quoi, aimeriez-vous dire stop !?

Je suis passionnée par l'exploration des frontières de l'expression artistique, chaque medium ouvrant une nouvelle perspective. Ma fascination pour les lignes, la corporalité et l'aspect organique des choses se reflète dans chacune de mes créations.

J'ai toujours été inspiré par les formes qui émergent de l'interaction entre le plein et le vide, l'ombre et la lumière.

 Une fusion où la fragilité du verre et de la résilience de la terre offrent une perspective (é)mouvante. Le vase fracturé devient un témoignage vivant de la beauté qui peut surgir de l'altération, tandis que la lumière subtilement intégrée évoque une lueur d'espoir au cœur de l'imperfection. Chaque courbe et fissure semble narrer une histoire, invitant le spectateur à plonger dans un monde où l'harmonie émane de la coexistence de l'éphémère et de l’indestructible.

Terre-assez

Identiterre

Tel Urick

Graphiste free-lance et plasticienne guadeloupéenne, je vis et travaille
en Martinique.
Passionnée de poésie, de théâtre et d’art contemporain, j’expose depuis 2013 dans le cadre de collectifs tels que l’association PABE ou les Conquérantes Intemporelles. Mes réflexions sur l’épiderme, les mémoires ainsi que le genre sont les sujets qui construisent ma démarche artistique mêlant poésie, encre de chine sur toile naturelle, métal et installation.

Pacotilles au rebut parce que cassées, démodées, désaimées. Corrélation simpliste avec une vie de femme mais comment s’en empêcher ? J’ai démonté l’un après l’autre ces bijoux nés pauvres et délaissés. "Sousoun klérant" posés avec soin sur ce contreplaqué usé, déterré du fond de l’enfance. Des bijoux sans valeur mais aussi des souvenirs de moments de gloire, de plaisirs, pavant le chemin parcouru. Preuves de vie, inusables et rendus beaux comme ces morceaux de verres polis, recrachés par nos mer.mère.s saturées.

Hélas, il faut attendre l’âge de la retraite pour se consacrer à l’essentiel. Amateure d’Art je crois qu’il faut se confronter à sa pratique pour apprécier le talent, le travail des artistes professionnels.

J’ai adhéré et co-fondé le PABE dès sa création.
Je tente, toujours avec sincérité et authenticité, de moissonner du monde sa sensibilité, sa poésie, son humour, son désordre parfois dérangeant...
Enseignante dans le Nord-Caraïbe de 1973 à 2008.

On lui avait pourtant bien dit : « Une tortue ça ne peut pas être multicolore ! » Finalement à force de colle et de papier journal, elle est devenue sans doute la plus belle carapace du Carnaval de l’école. Puis, déchéance, elle s’est transformée en corbeille à bas et chaussettes… 

Up Cycling et sa baguette magique : elle devient ALLÉGORIE ! 

Sa Tortue magnifiée, l’Enfant têtu et lent, maître de son destin, dirige son aventure joyeuse à la conquête de la CONNAISSANCE !

Née à la Martinique, je fais mes études en France, BAC + 4 années de Beaux-Arts à Angers et à Nantes. Je pars pour l’Amérique du Sud où je passe 30 ans. J’y travaille comme professeure de FLE (Français langue étrangère) à l’Alliance Française de Caracas pendant 20 ans. Je reviens en 2015 dans mon île, reprend mes pinceaux et participe à plusieurs expositions aux côtés du PABE, notamment à l’Atrium en 2018 dans «Tribulations Archipéliques ».

L’œuvre s’intitule « La Novia » et son voile blanc signale son compromis avec un monde qui doit se reconstruire mentalement et matériellement.

Petite sculpture qui recycle et sublime les restes d’un chantier ainsi que des parties de deux anciens tableaux. Un visage a émergé, les yeux constitués d’aimants sont devenus les yeux de cette femme, les fers à béton ses jambes. Les bouts de tableaux de nature orangée sur son front, mettent en évidence ses pensées : ça brûle à l’horizon ..!

Au dos de l’œuvre, le souvenir de « SPIRALE JETTY » de Robert SMITHSON (Land Art) qui professe la conservation de l’Univers.

Professionnelle du graphisme, designer textile et plasticienne autodidacte, elle aime observer les comportements humains et en comprendre les mécanismes.

«Be Yourself, you are Magic», est le slogan de sa marque de vêtements «Jaddict Créations»

La pratique de JADDICT est dans le prolongement du néo-pop et du post-modernisme. Elle utilise souvent la technique du photomontage et du collage qu'il soit digital ou physique.

Ses œuvres sont imprégnées de l’influence d’artistes comme Annah Höch ou Andy Warhol. La customisation de textile et d’objets recyclés a une place importante dans sa pratique conjuguée de l’assemblage et du collage ainsi que
dans sa pratique de l’installation.

Le tableau "Pacha Mama" incarne la représentation de notre Terre mère et de ses enfants, y compris nous, ses habitants, ainsi que la faune et la flore. Cette œuvre artistique a été entièrement confectionnée à partir de matériaux recyclés, tels que des papiers, des magazines, du contreplaqué, et des chutes de tissus. La posture protectrice de la Pacha Mama nous rappelle que la Terre est prodigue et veille sur nous en nous offrant une multitude de ressources. Pourtant, malgré cette générosité, la pollution règne et le réchauffement climatique s'intensifie. Désormais, il est de notre responsabilité de prendre soin de notre Terre mère en améliorant notre mode de consommation.

Après des études en section plasticien de l’environnement architectural à l’école supérieure des arts appliqués DUPERRE à Paris suivi d’une L3 d’arts plastiques, je m'installe comme Tatoueuse en 1996.

En 2017 j'ouvre mon salon de tatouage au Carbet et anime des ateliers d’art pour enfants. Mon inspiration est issue d’un mélange de culture alternative et du monde du tatouage . Le graphisme et la culture pop sont mes dadas. Membre du PABE depuis 2010, je participe aux expositions collectives de l'association, habituellement avec des œuvres à 4 mains en collaboration avec Garance VENNAT.

Dans cette exposition je présente 2 œuvres individuelles associant stylisme et up cycling.

Pop Rabane

Robe à traîne de Pacotille

En référence au défilé de Paco Rabanne de 1966 « douze robes importables en matériaux contemporains », j’ai créé une tenture en capsules de bouteilles et une robe à traîne en matériaux consommables divers afin d’interroger l’accès aux ressources. A l’ère de l’appauvrissement des matières premières, n'est-ce pas ce que Paco Rabanne nommerait "matériaux contemporains" ?

Des études d’art, une vie professionnelle active autour de la mer. Passionnée de régates et de croisières à la voile.
Des voyages en relation avec ces activités. Toujours un carnet de croquis et un appareil photo à portée de main.

Je participe depuis une quinzaine d’années à de nombreuses expos avec le PABE.

Ce projet de recyclage n’est pas utilitaire sauf si l’on considère que la création artistique et l’art en général sont utiles à l’humanité. De nombreux artistes l’ont dit avant moi :

« L’Art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’Art » Robert Fillou.

« Ce sont les regardeurs qui font le tableau » Marcel Duchamp

Cette création artistique, questionnante et réjouissante, est donc utile !

En Martinique depuis 33 ans. Mes œuvres de couleurs éclatantes et joyeuses font partie du PABE depuis 2008.

Petit cheval tricycle trouvé partiellement brûlé dans une décharge. Restauré et détourné de sa fonction de jouet de l’ancien temps pour devenir une œuvre artistique actuelle.

Y voyez-vous un Chagall par la magie d’une couleur bleue ?

Après un DEUG d’arts plastiques et une année d’étude dans l’école d’art KO WE KARA de Nouméa, je m’installe en Martinique en 1996 où j’exerce ma profession d’infirmière.

Avec Isabelle PIN, ma partenaire de création, je commence à exposer avec le PABE en 2010 des œuvres à 4 mains et nous réalisons des fresques
murales .Nous aimons travailler sur des accumulations, des séries et des Installations de grandes tailles.
Dans cette exposition je présente une œuvre individuelle en matériaux de récupération.

Requiem pour mon père

Cette œuvre cathartique évoque à petites touches le souvenir de mon père.

Entre la poésie des matériaux industriels de Jean TINGUELY et l’exploration des souvenirs de l’enfance de Louise BOURGEOIS, mon « Requiem pour mon père » est une installation de récupération tant matérielle qu’émotionnelle.

Artiste autodidacte, je vis en Martinique, ma terre d’accueil depuis 2002, je peins pour rattraper le temps perdu, pour saisir le temps qui passe, pour absorber le temps présent.

Je me nourris de fragments que je récupère : lumière volée, papiers arrachés, tissus déchirés tout est matière à exploration, tout est matière à création inlassablement.

Mes sujets ? l’Histoire et la mémoire, celles des femmes surtout !

Mon moteur ? Un idéal de justice, une volonté de liberté, le rêve d’une humanité meilleure et l’amour de l’Art sous toutes ses formes ...

Effacer l’effacement

Dans l'architecture, les colonnes supportent les monuments imposants comme les temples ou les palais. Elles symbolisent la puissance et la stabilité. Ma colonne à moi, de tôle ondulée supporte la mémoire de ces femmes combattantes qui ont fait le monde d’aujourd’hui…Elle ondule, elle résiste et elle s’ancre dans le temps et dans l’Histoire sur sa partie visible.

Face cachée, elle se pose et devient stabilité, recueil, bibliothèque, mémoire, mémo, instrument de lutte contre l’effacement…

Coco’n Co

Un guéridon est ce petit meuble servant à déposer des choses. Ici je dépose deux objets stéréotypés, une machine à coudre Singer et une machine à écrire Olivetti. Deux flambeaux de la condition professionnelle féminine associée ici à deux portraits. Celui de Colette, la scandaleuse écrivaine et de Coco Chanel, la couturière de Dieu. Elles se connaissaient de longue date. Elles se ressemblaient sur bien des points. Elles ont surtout œuvré au travers de leur métier pour la liberté des femmes.

Je vis et j’ai travaillé à la Martinique depuis plus de 40 ans. L’envie de m'exprimer dans la peinture a pu se concrétiser pleinement depuis l’âge de la retraite. Je recherche avant tout la rencontre d'artistes
professionnels ou amateurs.
J’ai rejoint le groupe PABE début 2016 pour son dynamisme, sa créativité et son esprit d'ouverture.

Homo Detritus

Tableau en toile de jute tendue relativement souple à partir d’un sac de café de Côte d’Ivoire. Sur ce support, j’aborde la problématique du « 7ème continent », cet océan de plastiques et autres déchets non recyclables qui flottent entre deux eaux sur des milliers de km. Cette immense soupe de déchets se retrouve dans l’océan Pacifique mais aussi dans l’océan Atlantique et l’océan Indien.

Ces gyres océaniques résultent des courants marins, d’énormes tourbillons permanents se forment et emprisonnent dans leur centre des millions de tonnes de déchets. Confondus avec le plancton, les microplastiques sont ingérés par les poissons, les tortues, les crustacés...Ces déchets se dispersent, s’accumulent, se déplacent, ne connaissent pas de frontières.

L’Homo Economicus (tel que le définit Daniel COHEN) a généré l’Homo Detritus (tel que le définit Baptiste MONSAINGEON) qui apprend à jeter en appliquant le guide des bonnes pratiques, les gestes d’écocitoyen, le cercle vertueux du recyclage…mais l’analyse critique de notre mode de consommation et de notre mode de vie n’est-elle pas la condition de survie de notre humanité ?

Je m'adonne à la peinture depuis mon départ à la retraite.
J’ai une formation éclectique sous forme de stages effectués durant ma carrière.

Le travail effectué m'a permis d'utiliser des capsules compostables achetées il y a une quinzaine d'années pour remplacer les capsules métalliques.

Je m'interroge sur la pollution et sur les remèdes proposés : la solution nécessite des manipulations délicates et dévoreuses de papier qui risquent de faire souffrir nos forêts.

Alors utilisons plutôt nos capsules pour faire pousser de belles fleurs !

Engagée dans la culture de par ma profession, j’ai développé, notamment en côtoyant les artistes, une grande passion pour l’art. J’ai mené plusieurs projets comme L’Art-péritif et le Soussou’art, dans le but de mettre en contact amateurs d’art et artistes et de favoriser la

vente d’œuvres.
Dans ma pratique artistique, j’utilise souvent des supports de récupération comme des caisses en bois, des portes d’armoires métalliques ou des vieilles boîtes à lettres. Au-delà de la dimension écologique qui est importante pour moi, tous ces supports m’apportent leur identité visuelle. Je dois inventer à partir d’un objet qui en lui-même raconte déjà une histoire.

Poison frais à vendre : Cette peinture évoque le scandale du chlordécone mais aussi tous les empoisonnements que nous subissons au quotidien, comme la consommation excessive de sucre orchestrée par l’industrie alimentaire.

Made in China : L’étagère et les cornets de pistaches évoquent la cohabitation entre le commerce avec un grand C et les petits vendeurs et autres machann pistach. Le titre Made in China ajoute une note décalée et souligne le contexte qui est celui de la mondialisation.

Classe affaires classées : La petite caisse, elle aussi composée avec des panneaux d’armoire, complète l’installation. La vitre, comme pour les cercueils, laisse entrevoir un amas de papier issu d’un broyeur, machine sensée détruire les documents. C’est une allusion aux éléments du dossier chlordécone qui ont mystérieusement disparu.

Céramiste, je vis et travaille à Case Pilote. La faune, la flore, les traditions populaires, d’ici et d’ailleurs, construisent mon regard. Formation : atelier céramique du SERMAC, avec Albert Louis-Michel, tournage à l’école PROMETER aux Pennes-Mirabeau.

J’ai rejoint le groupe PABE en 2014 et participe aux expositions collectives.

Ode à la Terre !

 À l’origine, le guéridon était destiné à recevoir des bougies ou des chandeliers.

Le plateau est en grés, une argile qui provient de la décomposition de roches sédimentaires vitrifiées à la cuisson, il est incrusté d’un décor végétal et émaillé.

Ici, ce meuble d’appoint devient un objet artistique existentiel et poétique pour nous éclairer sur notre futur : mettre la terre et la nature au centre de la table !

Originaire du sud, je travaillais dans le milieu associatif. Au cours de toutes les années passées en Martinique j’en ai partagé de nombreuses avec le PABE.

Mes passions : La céramique et le tissage de fils que j’associe très souvent à plusieurs matières : la terre, le tissu, le papier.

Ma source d’inspiration inépuisable, la nature, les êtres, les mots, le mouvement. J’observe, je m’émerveille et c’est souvent le point de départ d’une pièce.

Le Kimono

Pourquoi une chemise blanche d’infirmière ?

Je voulais lui proposer une autre histoire, celle d'une nature colorée, douce et exubérante à la fois. Je voulais créer une harmonie, un dialogue entre le fil et la matière, imprégner le tissu de cette magie végétale afin de devenir autre.

Depuis 1976 je vis à la MARTINIQUE et j’y ai travaillé comme médecin pédiatre. Je m’adonne entièrement à ma passion

pour la peinture et la photographie depuis 2010.
L’association PABE MARTINIQUE (Plastik Art Band Expérimental), que je préside, participe très activement à de nombreuses animations autour de l’Art en Martinique.

Défilé

Sur des mannequins en fil de fer inspirés des figurines de Calder je présente une collection de vêtements de poupée, fabriqués au fil des ans pour mes petites filles, avec des chutes de tissus et des restes de laines. Sensibles aux mouvements, ces sculptures seront mobiles, sujettes aux courants d’air et à l’espace environnant. Ces jouets désuets changent ainsi de statut et deviennent des objets d’art (Arte Povera) dans une installation artistique et aérienne.

Crédits photos : Valérie PAUVERT, Catherine VENNAT, Michèle ARRETCHE